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Une française au pays des sables
Une française au pays des sables
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11 janvier 2006

Dernière escale avant l'envol.

Nous partîmes de bon matin, avant que le Soleil ne se soit levé sur la ville d’Agadez. Le taxi avait une demi heure d’avance sur l’heure prévue, et c’est dans la pénombre que je rassemblai en vitesse mes bagages pour quitter pour la gare routière. Tout était silencieux, les habitants de la maisonnée étant vraisemblablement endormis profondément. Seule une ombre se tenait debout derrière le rideau fermant l’accès à la deuxième cours intérieure de la maison…

Arrivés à la gare routière, j’allai me poser sur un banc, encore à moitié endormie, tandis que Mouha partit nous chercher de quoi casser pour notre petit déjeuner. En revenant avec du café et du pain beurré, il m’annonça qu’il m’avait trouvé quelqu’un avec qui voyager. Un iférouanais, pour bien faire… Un iférouanais en liberté qui aurait échappé à mon rigoureux recensement ? Heureusement, l’honneur fut sauf lorsque j’appris qu’il s’agissait du frère de Kolana, la secrétaire de LUCOP. En fait, c’était comme si je le connaissais ! J’ai ainsi rencontré Agalher « Ahé » Anousra. Comptable pour une ONG basée à Agadez, il devait se rendre à Niamey dans le cadre de son travail.

Le bus de Rimbo en provenance d’Arlit ne tarda pas trop à venir, et je dis au revoir à Mouha. Ca y est, je quitte l’Aïr… Moi et mes sacs partîmes nous caler au plus profond du bus, là ou je pourrais me faire oublier et où on ne me dérangera pas. Ahé vint me rejoindre, et le voyage fut il est vrai bien plus agréable que si je n’avais été accompagnée que de mes encombrants bagages ! Un bout d’Iférouane était à mes côtés, rendant le départ moins pesant. J’ai tout de même passé tout le trajet à penser au village, en silence, la tête ailleurs. J’étais par moment complètement déconnectée, inconsciente de ce qui se passait autour de moi. J’essayais de me raccrocher à la réalité en causant avec mon compagnon de route.

Le paysage qui défilait à la fenêtre recommença à se métamorphoser tout au long du trajet, m’apparaissant beaucoup plus sec qu’en juillet ou octobre. Le bus se vidait et se remplissait de plus en plus au cours de nos nombreux arrêts. Approchant de Niamey, la chaleur moite se fit ressentir. J’étais contente d’arriver enfin à destination. J’allais en effet pouvoir me déplier et ne plus subir les secousses et ballottements du bus, d’autant plus forts que nous étions à l’arrière du véhicule.

Avec l’aide d’Ahé, je suis allée retrouver Atiti, un ami d’Alhassan qui allait m’héberger pour mon passage sur la capitale. Cette fois, je ne suis pas allé à la coloc’ d’Alhassan, mais à l’appartement d’Atiti, un logement à l’occidentale dans le quartier de Château 1. Après avoir déposé mes affaires, nous sommes allés manger dans un bar-resto en face de chez Idrissa-nem, où Alhassan m’avait emmenée manger chinois lors de mon arrivée à Niamey. J’étais crevée, le voyage ayant été long, et nous sommes juste allés saluer des amis avant de rentrer dormir.

Demain, la journée allait être longue.

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