17 juillet 2005
Petits plaisirs de ma vie Agadezienne
Il y a tant de choses à voir et à vivre ici que tout s'embrouille dans ma tête et je n'arrive pas à tirer mes idées au clair. J'ai donc décidé de vous faire part de toutes ces petites choses qui égayent mon quotidien, qui n'a rien de routinier pour autant car les jours se suivent sans se ressembler.
Première de ces moments de bonheur, la douche. Enfin, les douches : une au réveil, une après la sieste de 14h et une dernière avant d'aller se coucher. La douche est située dans la première cour de la maison, à droite en rentrant. Elle est à ciel ouvert, et il n'y a pas de porte : pour vérifier si la place est libre, on tape dans les mains. Pas de réponse, à l'assaut ! (pour les toilettes, c'est pareil. Elles (enfin le trou servant de) sont de l'autre côté de la maison, à côté des chèvres et moutons.) Alors on va remplir une grande bassine d'eau, on s'arme de son savon (le metit marseillais à la pêche, en plus il sent super bon !) et on s'installe comme un roi sur un caillou servant de siège pour s'astiquer. Le meilleur dans l'hitoire est de se rhabiller encore mouiller pour profiter au maximum de la fraîcheur que procure la toilette. Comme compagnie, des petits oiseaux à la tête rouge viennent se poser sur le mur ou les fils, attendant leur tour pour profiter d'une flaque d'eau.
Il y a aussi le casse croute chez le boucher : son étal est dans la rue, et on peux venir manger de la viande de mouton grillée accompagnée d'épices (et parfois même de piment si le chef est généreux) avec un coca cola. Le must, c'est d'y aller pour le petit déjeuner ! Comme tout le monde connait tout le monde, il y a toujours un ami (et même souvent plusieurs) qui passe et vient s'asseoir pour partager le repas.
Depuis quelques jours, nous avons aussi la chance d'avoir un peu de pluie le soir. Ici, on ne prend pas le soleil, on prend la pluie : j'étais dehors dans la cour avec les femmes, et toutes sont restées se rafraîchir plutôt que de rentrer se mettre à l'abri. Faut dire que l'air est tellement chaud qu'on sèche à une vitesse éclair !
Comme il fait meilleur le soir, Alhassan m'amène visiter Agadez by night, notant les dédales de la vieille ville. Ici, pas d'éclairage dans les rues, et c'est impressionnant au début car on y voit vraiment rien ! (et mieux vaut ne pas trébucher et tomber, sinon on s'écrase dans les ordures !).
Ah ! Il va me manquer mon quotidien agadézien ! Je vais me sentir bien seule à Iférouane sans la famille Attefock ! Car chez eux, c'est l'auberge espagnole déclinée au nigérien : femmes, hommes, enfants, tous vivent ensemble et il n'y a pas de séparation comme dans certaine familles touaregs traditionnelles. Tous se charient, blaguent et c'est souvent un véritable festival, le soir, quand les femmes sont déchaînées contre les hommes (ou l'inverse). Ca raille en tamashek, haoussa, ca parle fort, ca rie... Oui, je crois que je vais vite regretter et que je vais vite revenir ;-) !
Mais bon, il faut se mettre au travail aussi...
Ainsi je vais installer un silence radio pour quelques temps et la prochaine fois, je vous amènerai des nouvelles du désert !
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